Le choix d’un parquet se porte sur l’esthétique, la résistance mécanique selon l’intensité du trafic, la technique de pose et le budget. Voici notre guide pour vous aider à trouver le « bon » type de parquet, en vrai ou faux bois, compte tenu de quelques points majeurs qui font la différence.
LES TYPES DE PARQUET
On distingue principalement 2 types de parquet : la parquet monocouche ou parquet massif, et le parquet multicouche. Ce dernier peut être du parquet contrecollé en bois ou du parquet stratifié en faux bois.
Le parquet massif
Le parquet massif, du haut de gamme, est le plus cher de tous les parquets. Il est constitué d’une lame de bois faite d’une seule essence, épaisse de 10 à 25 mm. Cette épaisseur détermine la méthode selon laquelle le parquet va être fixée au sol : la pose clouée sur lambourdes pour le parquet massif d’au moins 20 mm d’épaisseur, et la pose collée sur chape ou béton pour les lames de 10 à 20 mm d’épaisseur.
Toujours selon l’épaisseur de la lame, un parquet massif peut être poncé 5 ou 10 fois au cours de ses 60 à 125 années de service. Certains bois imputrescibles peuvent même durer presque aussi vieux que le bâtiment, comme c’est le cas de la maison des Nideröst à Schwytz, ayant survécu plus de 800 ans avant sa rénovation en 2001. Les parquets des chalets pluricentenaires des alpes urinoises et lucernoises témoignent aussi de la haute résistance des bois suisses comme le chêne.
Le parquet contrecollé
Le parquet contrecollé est fait d’une superposition de 3 couches qui donne au total 7 à 16 mm. La première couche, également appelée couche d’usure ou parement, est une lame de bois noble épaisse de 2,5 mm au minimum et 6 mm au maximum. Elle est collée sur une couche intermédiaire en panneau latté ou aggloméré. Celui-ci sert de support à la couche d’usure et lui confère une plus haute résistance mécanique. La stabilité est assurée par la troisième couche, un déroulé de bois résineux, le plus souvent.
Quant à la résistance et durabilité, elles dépendent de l’épaisseur de la couche d’usure. Un parquet TOP6, en l’occurrence, est aussi dur qu’un massif avec ses 6 mm d’épaisseur. Il supporte jusqu’à 5 ponçages et peut durer 50 ans avec un bon entretien.
Le parquet stratifié
Le parquet stratifié suit le même concept que le parquet contrecollé, avec la seule différence que la première couche n’est pas en bois. Elle se compose d’un panneau en résidu de bois décorée par une photographie de bois noble. Cette photographie étant en papier, elle est protégée par une résine qui durcit et étanchéifie la surface tout en lui donnant un effet vitrifié.
Le parquet stratifié est le plus abordable mais en contrepartie, il ne peut pas être poncé car vous allez certainement décaper la photo en même temps que la résine protectrice. Les produits d’entrée de gamme durent en moyenne 10 ans tandis que les haut de gamme atteignent rarement plus de 25 ans. Vu son prix 4 à 6 fois moins cher que le massif toutefois, le remplacement d’un sol stratifié permet de s’offrir un nouveau parquet et ainsi changer régulièrement de décor sans pour autant se ruiner.
LES ESSENCES DE BOIS
L’essence du bois est un critère important dans le choix du parquet parce qu’il repose sur vos préférences personnelles, l’usage de la pièce et le budget.
Les essences aux teintes claires comme le frêne ou le chêne blanc font meilleur effet dans une pièce illuminée et aérée. Ils apportent une sensation de fraîcheur et donne de la légèreté à la pièce. Par contre, si vous préférez les bois plus sombres comme le noyer, le chêne rouge ou le wengé, il est plus esthétique de les harmoniser avec des murs aux couleurs claires. Ces bois sombres procurent une sensation de chaleur et de confort, mais comme leur effet visuel « rétrécit » l’espace, ils conviennent mieux aux grandes pièces.
L’essence de bois doit aussi être compatible avec l’usage de la pièce. Dans une pièce où le passage est fréquent, il faut choisir une essence dure pour que le parquet ne s’use pas trop vite. L’épaisseur du parquet entre également en jeu, car plus l’essence est moins dure, plus le parquet doit s’épaissir pour compenser cette vulnérabilité.
Pour classer la densité et la dureté du bois, il existe principalement 4 catégories :
- La classe A qui regroupe les bois tendres comme le pin, l’épicéa (sapin), le douglas, l’aulne et le marronnier.
- La classe B pour les bois mi-durs comme le bouleau, le mérisier ou le noyer.
- La classe C pour les essences dures : wengé, acacia, pommier, olivier, etc.
- La classe D qui regroupe les bois très durs : cabreuva, jatoba, ipé, etc.
Pour les pièces humides comme la salle d’eau, les bois exotiques s’avèrent plus imputrescibles. Ils n’appartiennent pas forcément à la classe D, mais leur résistance aux champignons et à la putréfaction est hautement supérieure. Il en est ainsi du teck (classe B), de l’iroko (classe B) et bien d’autres qui résistent à l’humidité tout autant que l’ipé ou le cabreuva (classe D).
Notons aussi que le bois rétifié, indépendamment de son essence, résiste très bien à l’humidité. La rétification offre ainsi une excellente alternative aux bois exotiques en plus d’être 100% écologique.
CHOIX DU PARQUET : LES CRITÈRES A RETENIR
Le choix de votre parquet doit d’abord se faire en fonction de l’usage de la pièce. La pression mécanique sur le sol d’une chambre à coucher n’est en effet pas la même que dans un hall d’entrée, une salle de réception ou un lieu public. Si vous optez pour un parquet massif, l’essence sélectionnée doit être plus dure (C ou D) pour les sols où le passage est intense. De même, la couche d’usure d’un parquet contrecollé ou d’un sol stratifié doit dépasser les 3 mm tout au moins pour les lieux de passage fréquent.
N’importe quel type de parquet s’adapte également à toutes les pièces, y compris les salles de bain. Aujourd’hui, le bois et l’eau peuvent faire bon ménage avec des traitements spécifiques comme la rétification du bois. Le stratifié peut aussi très bien résister à l’humidité si la couche d’usure est protégée d’une résine en vinyle étanche.
Outre la capacité de résistance mécanique et l’étanchéité, il faut également considérer le rendu esthétique ainsi que le budget alloué à votre projet. Comme mentionné ci-dessus, les essences de bois offrent une large palette alignant les teintes les plus claires aux plus foncées.
Si votre budget ne permet pas l’option du bois, le parquet stratifié offre une excellente alternative économique et plus diversifiée, avec un choix infini de couleurs. Vous pourrez même commander une parfaite imitation d’essence précieuse comme le bois de rose à un prix dérisoire.
Le Roi du Parquet, artisan spécialisé en parqueterie, peut vous guider sur les essences ou le type de parquet adaptés à votre pièce et votre budget. Entre parquet massif, semi-massif, contrecollé ou stratifié, le choix est large.